I -
Deux choix s'offrent à moi. Bouger le pion ou le cavalier. Puis une multitude de branches en découlent. Ouvrir en Dunst ou à la polonaise. Attendre avant d'attaquer ou défendre. Observer l'adversaire, voire l'énerver. Regarder le temps. Faire une percée. Se mettre en danger puis sacrifier des pièces. Dans quel but ? La victoire. L’Échec et Mat. La couronne du Roi mise à bas.
Un pion peut se transformer en Reine, renverser la partie. Et ce, parce qu'il est pion et que son état lui permet d'être le meilleur alors qu'il n'est qu'une pièce parmi huit au
De la resignation et la soumission. by Kealcym, literature
Literature
De la resignation et la soumission.
Je n'ai jamais aimé les gens. Ils m'insupportent, transpirent de la bêtise, vomissent des banalités, pleurent de la joie. Voir ces personnes heureuses se tenant par la main, sautillant, dansant autour du feu me rendait mal à l'aise. Si j'avais pu l'éviter... si seulement. Mais non, je suis contraint de faire avec. Alors à défaut de pouvoir m'en débarrasser, je me tiens à l'écart, derrière leur ronde malsaine. Il ne me faut que peu de temps pour ne plus pouvoir les regarder. J'ai la boule au ventre, les mains moites, les larmes qui montent. J'ai envie de les secouer fort voire d'en claquer
J'ai vu les plus grandes baleines de ma génération s'envoler pour la Lune laitière recherchant un dealer de krill, extasy des fonds marins, délire visuel pour qui aime faire des bulles.
J'ai vu les bouches d'égouts poëtes de pères en fils, écrire du naturalisme et décrire les bienfaits des travaux haussmanniens, avant d'aller jouer au frisbee avec leurs poupons après le souper.
J'ai vu la rébellion des claviers, protestant contre le manque de nettoyage. Mécontents qu'ils étaient des saletés que les maîtres pianistes leur font subir, outrés par le juge qui ne fai
Il n'était qu'un mourant de plus au milieu du désert. Que de l'eau qui allait se perdre au grand désespoir des vivants. Et pourtant, il devint un des nôtres, un frère, un chef. Puis un combattant et un saint. Il nous montra la voie pour nous débarrasser des envahisseurs et autres compagnies commerciales qui nous exploitaient depuis des années. Nous entraîna pour que l'on devienne plus que des armes mortelles et silencieuses, implacables et sans pitié. Tuer fut alors un art. Logiquement nous fûmes les génies le pratiquant et l'emmenant à des sommets jamais inégalés, que ce soit à cette époque ou encore aujourd'hui.
Nous étions ses légions, se
Rien n'allait plus. Soulevant mes lunettes, j'essuyais quelques larmes. Tendant mon bras j'augmentais le son, le Deuxième mouvement de la Septième pénétrait mes oreilles. Mais l'allegretto ne parvenait toujours pas à remplacer le bruit du dehors.
Rien n'allait plus. Mon bureau avait été disposé en-dessous de la fenêtre, fermée, afin de profiter de la lumière du jour. Il baignait dans la clarté et la pureté, tandis que mon cerveau bouillonnait de contradiction et de montée de colère.
Rien n'allait plus. Alors je tentais par divers moyens de me calmer. Là c'é
L'excellence. Comment l'atteindre ? Comment le définir ? Etre le meilleur dans un domaine ou bien être satisfait de ce que l'on fait ? Dans la littérature ce serait l'alignement parfait de mots. Un style particulier accrochant immédiatement l'attention du lecteur. Une histoire intéressante voire passionnante. Je n'ai pas d'histoire à vous proposer. Non. Seulement mes pensées et les lignes écrites par mon inspiration.
L'inspiration. Ce qui nous permet d'accéder à l'excellence ? Merveilleuse chose. Une muse soufflant sans cesse des paroles qu'il faut alors s'empresser de retranscrire. Une beaut
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Deux choix s'offrent à moi. Bouger le pion ou le cavalier. Puis une multitude de branches en découlent. Ouvrir en Dunst ou à la polonaise. Attendre avant d'attaquer ou défendre. Observer l'adversaire, voire l'énerver. Regarder le temps. Faire une percée. Se mettre en danger puis sacrifier des pièces. Dans quel but ? La victoire. L’Échec et Mat. La couronne du Roi mise à bas.
Un pion peut se transformer en Reine, renverser la partie. Et ce, parce qu'il est pion et que son état lui permet d'être le meilleur alors qu'il n'est qu'une pièce parmi huit au
De la resignation et la soumission. by Kealcym, literature
Literature
De la resignation et la soumission.
Je n'ai jamais aimé les gens. Ils m'insupportent, transpirent de la bêtise, vomissent des banalités, pleurent de la joie. Voir ces personnes heureuses se tenant par la main, sautillant, dansant autour du feu me rendait mal à l'aise. Si j'avais pu l'éviter... si seulement. Mais non, je suis contraint de faire avec. Alors à défaut de pouvoir m'en débarrasser, je me tiens à l'écart, derrière leur ronde malsaine. Il ne me faut que peu de temps pour ne plus pouvoir les regarder. J'ai la boule au ventre, les mains moites, les larmes qui montent. J'ai envie de les secouer fort voire d'en claquer
J'ai vu les plus grandes baleines de ma génération s'envoler pour la Lune laitière recherchant un dealer de krill, extasy des fonds marins, délire visuel pour qui aime faire des bulles.
J'ai vu les bouches d'égouts poëtes de pères en fils, écrire du naturalisme et décrire les bienfaits des travaux haussmanniens, avant d'aller jouer au frisbee avec leurs poupons après le souper.
J'ai vu la rébellion des claviers, protestant contre le manque de nettoyage. Mécontents qu'ils étaient des saletés que les maîtres pianistes leur font subir, outrés par le juge qui ne fai
Il n'était qu'un mourant de plus au milieu du désert. Que de l'eau qui allait se perdre au grand désespoir des vivants. Et pourtant, il devint un des nôtres, un frère, un chef. Puis un combattant et un saint. Il nous montra la voie pour nous débarrasser des envahisseurs et autres compagnies commerciales qui nous exploitaient depuis des années. Nous entraîna pour que l'on devienne plus que des armes mortelles et silencieuses, implacables et sans pitié. Tuer fut alors un art. Logiquement nous fûmes les génies le pratiquant et l'emmenant à des sommets jamais inégalés, que ce soit à cette époque ou encore aujourd'hui.
Nous étions ses légions, se
Rien n'allait plus. Soulevant mes lunettes, j'essuyais quelques larmes. Tendant mon bras j'augmentais le son, le Deuxième mouvement de la Septième pénétrait mes oreilles. Mais l'allegretto ne parvenait toujours pas à remplacer le bruit du dehors.
Rien n'allait plus. Mon bureau avait été disposé en-dessous de la fenêtre, fermée, afin de profiter de la lumière du jour. Il baignait dans la clarté et la pureté, tandis que mon cerveau bouillonnait de contradiction et de montée de colère.
Rien n'allait plus. Alors je tentais par divers moyens de me calmer. Là c'é
L'excellence. Comment l'atteindre ? Comment le définir ? Etre le meilleur dans un domaine ou bien être satisfait de ce que l'on fait ? Dans la littérature ce serait l'alignement parfait de mots. Un style particulier accrochant immédiatement l'attention du lecteur. Une histoire intéressante voire passionnante. Je n'ai pas d'histoire à vous proposer. Non. Seulement mes pensées et les lignes écrites par mon inspiration.
L'inspiration. Ce qui nous permet d'accéder à l'excellence ? Merveilleuse chose. Une muse soufflant sans cesse des paroles qu'il faut alors s'empresser de retranscrire. Une beaut
Joséphine le regard dans le vide attendait patiemment que les choses se passent. Elle n'osait regarder une fois de plus sa montre par crainte de rendre son ennui trop voyant aux yeux de sa mère. Et aussi de peur qu'il ne se soit passé moins de cinq minutes depuis sa dernière consultation horaire.
Joséphine luttant contre le sommeil jouait de ses longs doigts, faisant tinter les bracelets autour de son poignet, poussant du bout des ongles les jetons de bois.
Un frisson lui saisit les côtes, la redressant sur sa chaise communale. Une mèche de cheveux fatigués lui barra le visage ; en un effort tout rela
J’aimerais pouvoir tout comprendre comme avant…
Mais cela m’est désormais impossible.
J’aimerais pouvoir faire marche arrière…
Mais il est trop tard.
Je suis condamné à errer éternellement ; vagabondage sans fin, vide de sens commun.
Je suis engourdi. Ma peau est glacée. Je ne sens plus la partie supérieure de mon corps. Mes pieds endoloris s’enfoncent dans la neige, péniblement. Mes jambes se plient au rythme des éoliennes éparses qui grincent sous l’action du souffle glacé qui déchire ma peau nue et bleut&